Aujourd’hui, grâce aux progrès technologiques, l’hélicoptère a acquis des fonctions qui lui ont permis d’être utilisé par l’Homme dans les services de sécurité et d’assistance.
En France, l’usage de l’hélicoptère dans le sauvetage en montagne a été développé à la suite d’un drame qui remonte à Noël 1956 dans les massifs du Mont-Blanc. Pour l’hélicoptère il s’agit d’un point positif comme négatif : l’hélicoptère de l’armée de l’air, un Sikorsky H-34, envoyé pour secourir deux alpinistes égarés s’étant crashé. Six personnes étaient donc bloquées à 4360m d’altitude. Ce n’est que le 3 janvier 1957 que deux Alouettes II parviennent à évacuer les quatre survivants car deux étaient décédés. Ce mauvais souvenir permet une prise de conscience politique et la mise en place d’une organisation des secours en montagne en 1958.
En effet, l’hélicoptère est souvent l’un des seuls moyens de secours en montagne. Cet endroit, étant très fréquenté par les touristes qui souvent connaissent mal les dangers de la montagne (avalanches, crevasses, éboulements, précipices, falaises…), est très propice aux accidents. De plus, à cause des difficultés pour amener le personnel ainsi que le matériel médical sur place, et de l’éloignement des hôpitaux et autres structures de soins, l’utilisation de l’hélicoptère est fondamentale car celui-ci ne nécessite pas de piste d’atterrissage afin de se poser et peut rester en vol stationnaire dans les airs. Parmi les hélicoptères les plus utilisés par la gendarmerie et la sécurité civile, nous pouvons citer le modèle EC145. Ces hélicoptères ont pour avantage d’être apte à voler dans des endroits où les températures sont très faibles (-45°C) et sont donc par conséquent adaptés à voler dans des environnements difficiles tel que les montagnes. L'EC145 est le mariage d'un BK117 (même rotor anticouple ; même cabine allongée et vaste) et d'un EC135 (même cockpit ; même avionique, qui est l’ensemble des équipements électroniques de l’appareil). L’EC145 peut voler en JVN, c’est-à-dire en lunette de vision nocturne et donc intervenir de nuit ce qui était auparavant interdit. Par ailleurs, une sécurité est assurée à bord de ce modèle grâce à ses 2 turbomoteurs ; en cas de panne de l’un des deux turbomoteurs, le deuxième, à lui seul, peut continuer de faire marcher l’appareil. Un des nombreux exemples de secours en montagne, grâce a l’hélicoptère, est le sauvetage de 7 alpinistes en décembre 2012 à la suite de fortes chûtes de neige dans le centre du Japon.


D’autres progrès technologiques ont permis de fabriquer une nouvelle génération d'hélicoptère plus performante capable d’aider les humains à lutter contre le feu. Les hélicoptères bombardiers d’eau (HBE) sont utilisés dans la lutte contre les feux de forêt. Ils existent deux sortes de HBE :
- ceux transportant une charge d’eau au bout d’une élingue (câble accroché sous le fuselage dans l’axe du rotor principal), on dit « seau » ou « bambi bucket » (ex : Puma SA-330). Leurs réservoirs sont manœuvrables et la prise d’eau se fait au-dessus d’un point d’eau (lac, étang, rivière…)
- ceux qui possèdent un réservoir ou « tanker » (ex : EC 725).
Ces hélicoptères possèdent un kit de largage d’eau d’une capacité de plusieurs tonnes, composé d’un réservoir souple fixé sur le sol de la cabine. Le réservoir est rempli d’eau grâce à un long tuyau suspendu sous l’appareil et une trappe permet de le vider en vol. Le remplissage du réservoir peut se faire par pompage en vol stationnaire au-dessus d’une réserve d’eau ou quand l’hélicoptère se trouve au sol pour faire le plein. Les HBE sont polyvalents car ils ne sont pas seulement utilisés en tant que bombardier d’eau mais aussi en tant qu’appareil de transport d’urgence de 8 à 10 pompiers. En effet, en démontant la partie située en cabine (en moins de vingt minutes) et donc en attribuant à l’hélicoptère sa fonction de transport seulement, il peut transporter 20 personnes.
Les atouts des HBE sont leur rapidité d’éteindre les départs de feux contrairement aux moyens terrestres qui mettent plus de temps à se mettre en place, leur capacité à se rendre dans des endroits difficiles d’accès. Ils freinent la progression du feu pour faciliter l’intervention des pompiers sur le site. De plus, ils permettent la protection des hommes au sol, notamment des sapeurs-pompiers.